Une forêt fragile


L’Amazonie est un colosse aux pieds d’argile. La moindre perturbation peut entraîner des effets irréversibles sur l’équilibre écologique du monde. L’Amazonie est une réalité climatique. Elle est le régulateur du régime pluviométrique de la planète. En effet, l’évaporation de l’eau ne contribue pas seulement à l’arrosage de la forêt, elle rafraîchit également l’atmosphère tropicale. De plus, une partie de cette vapeur est transportée à des latitudes plus élevées par les courants atmosphériques. L’Amazonie est donc une gigantesque pompe thermique solaire qui contribue d’une manière significative à tempérer le climat des régions situées à de plus hautes latitudes. La réduction de la couverture végétale diminue de 10 à 20 % au moins l’évaporation de l’eau en zones de forêts denses. L’abattage des arbres réduit le taux d’humidité de l’atmosphère et les chutes de pluies.
Les milliers d’incendies déclarés chaque année à la saison sèche provoquent une augmentation allant parfois jusqu’à 1000 % de la teneur de monoxyde de carbone qui peu à peu finit par se transformer en dioxyde de carbone (gaz carbonique), « creusant » la couche d’ozone et accentuant l’effet de serre.
Un déboisement de grande envergure du bassin amazonien est une menace à prendre au sérieux sans délai.