Poumon du monde

Le matin aux premières lueurs du jour, l’Amazonie semble respirer. C’est peut-être ce spectacle, tous les matins répété, qui nous a fait croire durant des décennies que la forêt amazonienne était le « poumon du monde ». En réalité, c’est le phytoplancton qui par photosynthèse produit une grande quantité d’oxygène nécessaire à la vie dans l’eau et qui grâce aux échanges gazeux à la surface des océans, fournit les 2/3 de l’oxygène de l’air de notre planète. Le dernier tiers provient des végétaux des continents. Contrairement à l’idée répandue, le premier producteur d’oxygène de la terre n’est donc pas la forêt, mais le plancton végétal qui apporte à l’atmosphère plus d’oxygène que l’ensemble de toutes les forêts du monde réunies, forêts amazoniennes comprises. Néanmoins, l’Amazonie produit de l’oxygène mais en consomme également. D’ailleurs, si l’on compare les effets de la photosynthèse et les produits de la respiration des végétaux ainsi que l’énorme biomasse des sols forestiers, les bilans production-consommations d’O2 et consommation-production de CO2 sont équilibrés. En revanche, les forêts amazoniennes constituent des puits à carbone. En effet, les arbres jouent le rôle de réservoir naturel en stockant dans les cellules le carbone ce qui contribue à diminuer la quantité de CO2 atmosphérique, et donc, le réchauffement de la planète

Brûler 200 km² de forêt libère autant de gaz qu’une ville de 250 000 habitants en dégage annuellement. Ainsi, brûler toute la forêt augmenterait de 16% p. cent la teneur en CO2 atmosphérique.