Mycorhize

Les petits animaux et surtout les insectes qui se nourrissent de feuilles, de bois mort et de cadavres animaliers aident à la décomposition et à la transformation des substances nutritives. Les fourmis par exemple sont capables de dévorer du bois mort et d’en évacuer la cellulose dans leurs excréments qui viendront à leur tour nourrir le réseau racinaire. La forêt vit donc en autarcie.

Il existe d’autres agents de décomposition, consommant les déchets organiques, plus silencieux mais d’une haute efficacité : les champignons bactéries qui inlassablement dévorent les feuilles mortes. Beaucoup d’arbres s’associent intimement avec ces champignons pour recueillir plus d’éléments. De cette association champignons / racines – phénomène de mycorhize – dépend la survie de nombreuses espèces.

Le déboisement de grande envergure va interrompre le cycle vital de la matière organique. Privée de sa couverture végétale et de son réseau de racines, la forêt est victime d’une érosion totale et définitive. Un hectare de forêt perd 1,4 kg de terre par an, dénudé il en perd 30,8 tonnes, plus rien ne retenant les matières nutritives qui sont emportées par les pluies et le vent.