Le pouvoir

Le rôle de chef consiste avant tout à être le garant des traditions et rarement à contraindre les membres de son groupe à obéir à ses ordres. D’ailleurs, les Indiens qui adhérent dès leur plus jeune âge aux règles et aux lois de leur communauté n’ont pas besoin d’autorité pour les faire respecter. En fait, c’est la société toute entière qui contrôle l’individu.

Le chef doit être un bon orateur,  faire preuve d’habilité à la chasse et de bravoure à la guerre. Il se transforme parfois, en juge de paix pour régler avec impartialité les conflits.

Les Matis, eux, se passent du chef pour mettre fin à un querelle.  Les deux personnes se font face et d’une voix basse marmonnent simultanément leurs griefs. Suite à quoi, chacun de son côté part chasser et revient apaiser.

Le statut de chef est quelquefois attribué à celui qui a fondé le village. Ses pouvoirs sont limités et les décisions importantes sont prises par un conseil d’anciens.

Chez les Yanomami et les Surui, le rôle de chef est héréditaire. Dans la société Bororo on ne devient pas chef de père en fils mais d’oncle maternel à neveu.

Il y a des groupes où le chef est élu au suffrage universel pour un mandat à durée déterminée.

Dans quelques groupes, les chefs traditionnels perdent de leur influence au dépend des jeunes générations qui ont plus de facilité à assimiler les règles de la société moderne.