Habitations



La multiplicité des formes de l’habitat traditionnel des Amérindiens est considérable. Cela va du simple auvent sur pilotis en passant par les grandes maisons pouvant héberger plusieurs centaines de personnes.
Elles ont toutes un point commun : la beauté, la simplicité et la parfaite harmonie avec la forêt vierge.
L’habitation ne doit pas seulement être pratique, elle doit aussi répondre aux impératifs religieux, sociaux et économiques.
Lorsqu’il s’agit de construire un bâtiment, on tient compte de la cosmologie mystico-religieuse et de la structure sociale pour choisir l’emplacement. En général, il est construit dans un lieu facile à défendre, près d’une source d’eau potable et de terres fertiles.
Tous les matériaux nécessaires à la construction viennent de la nature : arbres spéciaux comme poteaux de soutènement, les palmes pour la couverture du toit, le bambou et le chonta pour les murs, les lianes pour la fixation.
Une conception particulière de l’espace et l’utilisation des matériaux naturels contribuent à créer des conditions thermostatiques idéales. La maison communautaire est fonctionnelle et il y fait agréablement frais. Malheureusement les programmes de « modernisation » ont fait disparaître les habitations traditionnelles dans de nombreux villages.
L’équipement des maisons est très simple. Il comprend des nattes, des hamacs (inconnus chez les Jê et dans le Montana, où ils sont remplacés par des lits avec châssis), des paniers, des vases et le babracot, l’ancêtre du barbecue.
Dans les habitations, le foyer se trouve à même le sol. Les bûches sont disposées en étoile, c’est-à-dire allongées sur le sol, elles se rejoignent aux extrémités. Cette technique permet d’absorber l’humidité du sol, source de pourriture et de réchauffer l’air pendant les nuits fraîches.
Le village est abandonné après quelques années, lorsque le rendement des plantations baisse.