Différents écosystèmes

On a tendance à croire que l’Amazonie est une vaste plaine monotone et plate. C’est peut-être vrai pour la plaine du fleuve Amazone qui après avoir descendu tumultueusement les versants escarpés des Andes, s’écoule paisiblement sur des milliers de kilomètres vers l’océan Atlantique sur un dénivelé pratiquement nul. Il en est de même pour les principaux affluents qui baignent également des plaines ayant des altitudes inférieures à 200 mètres. Cependant le bassin amazonien est bordé par trois massifs. A l’ouest, se dresse la Cordillère des Andes. Au nord et au sud deux boucliers montagneux, géologiquement très anciens, formés de diverses roches cristallines, délimitent le bassin. Le socle guyanais au nord est le plus élevé ; le Pico de Neblina avec ses 3014 mètres est le plus haut sommet du Brésil, tandis qu’au sud le socle brésilien se situe de 500 à 800 mètres d’altitude.

L’Amazonie n’est donc pas une terre plate. Les variations d’altitude ont une importance écologique capitale, influençant sur les précipitations : la densité et la régularité des pluies sont différentes dans les vallées. Les fleuves amazoniens présentent des variations du niveau de l’eau de l’ordre de 6 à 7 mètres, pouvant atteindre 20 mètres au rio Negro près de Manaus qui en l’occurrence se trouve juste au-dessous du niveau de la mer.

Cette fluctuation associée au relief de la vallée délimite trois systèmes écologiques distincts: 

– les « igapos » : terres inondées en permanence. 

– les « varzeas » : terres inondées périodiquement. 

– les « terras firmes » : terres jamais inondées.