Agriculture

La luxuriante végétation d’Amazonie laisse penser qu’il suffit de se promener dans la forêt pour trouver en abondance fruits, baies, gibier et poissons. En réalité, il n’en est rien. Il a fallu aux Indiens de grandes facultés d’observation pour tirer profit de leur environnement. La richesse de leurs connaissances botaniques est, certes, un avantage incommensurable, mais il n’en demeure pas moins que la lutte pour la vie est permanente. La quête de la nourriture reste donc l’activité principale. Les Amérindiens tirent leur subsistance de la culture du sol, de la cueillette, de la pêche et de la chasse. Chaque activité est partagée entre les hommes et les femmes, et l’emploi du temps varie selon les saisons.

Le défrichage de la forêt qui est un travail pénible incombe aux hommes. Pour fertiliser un sol pauvre en matières nutritives, les Indiens pratiquent une agriculture sur brûlis. La plantation entoure les habitations et est exploitée par toute la communauté.

90% des jardins sont réservés à la culture du manioc. Ce tubercule est devenu l’élément de base de la quasi-totalité des Indiens d’Amérique du Sud et nourrit aujourd’hui des millions de personnes sur tous les continents

Le manioc est la plante idéale en forêt vierge. Il mûrit en 8 mois et se récolte en toute saison.

Avant d’être servies en farine ou en galette, les racines de manioc subissent divers traitements. En effet, le tubercule cultivé contient de l’acide cyanhydrique, un suc toxique.

La récolte du manioc, ainsi que son traitement sont réservés aux femmes. Après avoir été pelé, lavé et râpé, le manioc est transformé en purée et versé dans un long cylindre en osier extensible. La vannerie suspendue à une poutre est pressée et permet au manioc de libérer le poison.

Les Amérindiens cultivent aussi le coton, le maïs, la banane, l’ananas, la patate douce, l’igname, la courge, la papaye et les piments.

La cueillette, le plus ancien mode de subsistance, complète l’alimentation de base des Indiens. Les hommes et les femmes profitent de chaque sortie en forêt pour cueillir tout ce qui se présente de comestible. Le ramassage demande une excellente connaissance de la faune et de la flore pour collecter fruits, petits animaux, insectes et larves.

Le palmier joue également, un rôle primordial dans la vie des Indiens : ils profitent avantageusement de ses palmes, de ses noix, de son écorce, de son cœur et son bois est utilisé pour confectionner des arcs.